Cours d’agriculture (Rozier)/PARFUM

Hôtel Serpente (Tome septièmep. 442-443).


PARFUM, sec ou liquide qui, s’évaporant d’une manière quelconque, exhale, suivant la nature de ses principes, une odeur ou douce, ou forte ou aromatique, &c. On ne cesse de recommander de parfumer les étables, les bergeries, d’y brûler des plantes aromatiques : qu’arrive-t-il, c’est que la fumée de ces plantes, de ces parfums, se mêle aux miasmes, les enveloppe & ne les détruit pas : le vrai parfum est celui qui les détruit ; la flamme les absorbe & les consume, & le courant d’air les entraîne. Un peu de nitre que l’on fait détoner sur une tuile ou dans tel vaisseau qu’on le voudra, les neutralise ainsi que la vapeur du vinaigre qu’on fait bouillir sur un petit feu. Le meilleur parfum est la propreté poussée au scrupule : le grand courant d’air & les grands lavages à l’eau simple, & l’eau en évaporation : la recette la plus compliquée paroît aux yeux du vulgaire la meilleure & la plus utile, parce qu’elle suppose une grande efficacité, attendu l”accumulation des drogues, & précisément c’est toujours celle qui réussit le moins… (Consultez les mots Bergerie, Écurie, Étable)