Cours d’agriculture (Rozier)/OVAIRE

Hôtel Serpente (Tome septièmep. 346).
◄  OTALGIE
OUTILS  ►


OVAIRE, partie de la fructification destinée à devenir le fruit, on peut y observer dans le temps même de la fleuraison, le rudiment des semences. L’ovaire est quelquefois au-dessus de la fleur, & quelquefois au-dessous, ce que les botanistes modernes appellent germe supérieur & germe inférieur. Il suffit d’en rapporter des exemples pris sur les plantes les plus communes, afin de faire connoître ce caractère & son utilité.

Le genre des apocins, des solanum, des renoncules, ont l’ovaire sur la fleur. Les espèces de narcisses, de lys, de coloquintes, &c. ont l’ovaire en dessous. Lorsque l’on veut s’assurer de la véritable détermination de l’ovaire, il suffit d’examiner le point sur lequel la corolle s’attache. Si elle adhère au-dessous de l’ovaire, alors le germe est supérieur. Si au contraire elle fait corps avec la partie supérieure, alors le germe est inférieur ; ce qui revient au même que si l’on disoit, ovaire au dessus on au dessous de la corolle. Cesalpin paroît avoir été le premier qui ait observé & distingué cette situation de la fleur. Après lui Tournefort & sur-tout von-Linné s’en sont servis utilement. La présence du rudiment des semences existantes dans les ovaires, même avant la fleuraison, est une preuve de plus en faveur de ceux qui admettent la préexistence des germes.