Hôtel Serpente (Tome sixièmep. 418-419).
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MARC. Résidu le plus grossier & le plus terrestre des fruits, herbes, &c. qu’on soumet à la presse, pour en tirer le suc. La dénomination de marc désigne plus strictement la grappe, les pellicules & les pépins du raisin, après qu’il a été pressé. On appelle tourte, tourteau le résidu des fruits ou amandes donc on a extrait l’huile. Le marc de raisin est un excellent engrais pour les oliviers. Les bœufs, les vaches, les chevaux, le mangent avec avidité, quand il est encore frais : les pépins servent de nourriture à tous les oiseaux de basse-cour. Le marc a beau être soumis au pressoir le plus actif, il retient toujours une certaine portion vineuse & d’esprit ardent. Dans plusieurs endroits on le distille. (Consultez le mot Distillation, pour en connoître les procédés, & ceux qui sont les plus avantageux au marc ; consultez également le mot Fermentation, afin d’apprécier jusqu’à quel point les grappes sont utiles ou nuisibles à la qualité du vin.)


MARC. (poids) dont on se sert en France, & dans plusieurs États de l’Europe, pour peser diverses sortes de marchandises, entr’autres l’or & l’argent. Ce fut environ en 1080 qu’on introduisit dans le commerce & dans les monnoies le poids de marc : presque chaque pays avoit le sien ; & enfin ils furent réduits au poids de marc sur le pied qu’il est aujourd’hui.

Le marc est divisé en huit onces ou soixante-quatre gros, cent-quatre-vingt-douze deniers, ou cent-soixante esterlins, deux cent-vingt mailles, ou quatre mille six cent huit grains. (Voyez le mot Livre.) Deux marcs font la livre. Tout ce qui se vend au nom du Roi, l’est au poids de marc ; tabac, sel, &c.