Cours d’agriculture (Rozier)/GLAIS ou GLAIEUL ou GLAYEUL

Hôtel Serpente (Tome cinquièmep. 307-308).


GLAIS ou GLAIEUL ou GLAYEUL, ainsi nommé à cause que ses feuilles ressemblent à un glaive.

Glayeul Commun. M. Tournefort le place dans la seconde section de la neuvième classe, qui comprend les herbes à fleur en lys, divisée en six parties & dont le calice devient le fruit, & il l’appelle gladiolus utrinque floridus. M. von-Linné le nomme gladiolus communis & le classe dans la triandrie monogynie.

Fleur, à trois étamines & un pistil, composée de six pétales ; les trois supérieurs réunis, les inférieurs étendus, terminés par la réunion des onglets en un tube recourbé ; la fleur est de couleur pourpre, & le calice souvent plus long que la couronne.

Fruit. Capsule oblongue, ventrue à trois côtés obtus, à trois loges, à trois valvules ; plusieurs semences obrondes, recouvertes d’une coiffe.

Feuilles. En forme d’épée, simples, très-entières & embrassant la tige par leur base.

Racine, bulbeuse, solide.

Port. La tige s’élève à la hauteur de deux pieds, herbacée, simple ; les fleurs au haut des tiges, disposées comme en épi, séparées les unes des autres, quelquefois d’un seul côté & plus souvent de deux.

Lieu. Très-commun dans les provinces méridionales, & sur-tout dans les blés ; la plante est vivace.

Propriétés. Très-inutile en médecine, précieuse dans un temps de disette. Sa racine tubéreuse & fraîche, bien lavée & râpée, donne une fécule, c’est-à-dire, un véritable amidon, (voyez ce mot) qui ne diffère en rien de celui qu’on retire des semences farineuses.

On peut multiplier cette plante sur les lisières des bois, des bosquets, des petites allées, dans les champs ; les fleurs forment un joli effet.