Cours d’agriculture (Rozier)/CORNE

Hôtel Serpente (Tome troisièmep. 488).
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CORNE. Nom impropre donné aux vrilles ou mains de la vigne, des courges, des melons, &c. (Voyez Vrille)


Corne, Médecine Vétérinaire. La corne est une partie dure, épaisse de près d’un travers de doigt, qui règne autour du sabot du cheval & du bœuf. (Voyez Sabot) M. T.


Corne du Bœuf, Médecine Vétérinaire. La tête du bœuf est armée de deux cornes, d’une substance cartilagineuse, plus dure, moins élastique que celle qui revêt les extrémités ; cette corne est disposée par couches, qui s’étendent depuis les cerceaux annulaires, jusqu’à l’extrémité supérieure de la corne. Chacune de ces couches admet, dans sa composition, d’autres couches démontrées par la seule macération. Entre les petites couches, on ne peut observer aucun vaisseau, à l’aide du microscope & de l’injection. La corne, en environnant l’os qui lui sert comme de noyau, se termine inférieurement par une lame cartilagineuse, souple, mince & couverte de l’épiderme, qui paroît se confondre avec elle. Plus la corne s’élève au-dessus de l’os frontal, plus elle acquiert de l’épaisseur, & offre extérieurement des nœuds annulaires, ou cerceaux plus ou moins éloignés les uns des autres, & hérissés de lames annulaires, dont le premier donne origine à la couche la plus interne ; & du dernier cerceau qui regarde l’extrémité supérieure de la corne, naît la couche la plus extérieure. Ces cerceaux servent à connoître l’âge du bœuf. (Voyez Bœuf) Les cornes ne doivent leur formation ni leur accroissement à l’épiderme ou à la peau proprement dite : nous devons la rapporter, d’après M. Vitet, à la membrane qui revêt l’os de la corne, parce qu’en détruisant ou en altérant cette membrane, on suspend l’accroissement de la corne.

Un des accidens le plus ordinaires aux cornes, est la fracture. (Voyez Fracture de la Corne.) M. T.


Corne de Chamois, Médecine Vétérinaire. C’est une corne pointue d’un animal appellé Chamois, dont les maréchaux se servent pour détacher les veines qu’ils veulent barrer au cheval, les tendons qu’ils ont envie de couper, & pour saigner les chevaux à la mâchoire supérieure où ils ne peuvent porter la flamme ; c’est ce qu’on appelle donner un coup de corne. Cette opération étant inutile & dangereuse, nous nous dispensons de la décrire. M. T.