Coup d’œil sur les patois vosgiens/14

XIV

Parmi quelques manuscrits précieux qu’un ami a bien voulu laisser entre nos mains, nous possédons des écrits en patois d’un ancien curé de Gérardmer, que nous avons nommé plus haut. Nous en tirerons deux morceaux pour faire connaître cette langue relativement rude qui tient du vieux français, de l’allemand et du génie local. La première est un compliment en vers pour la fête d’une femme à laquelle le bon curé Pottier avait voué une amitié vive et pure. Celle à qui ce bouquet poétique était adressé vient seulement d’entrer dans la tombe à un âge fort avancé. La seconde est une traduction de la parabole de l’enfant prodigue. Page:Jouve - Coup d'œil sur les patois vosgiens, 1864.pdf/88 Page:Jouve - Coup d'œil sur les patois vosgiens, 1864.pdf/89 Page:Jouve - Coup d'œil sur les patois vosgiens, 1864.pdf/90 Page:Jouve - Coup d'œil sur les patois vosgiens, 1864.pdf/91

S’il fallait ajouter des commentaires et des explications sur tout ce qui peut paraître difficile dans les morceaux que nous avons donnés, nous prendrions trop de temps et fatiguerions nos lecteurs. D’ailleurs la comparaison que nous avons faite du français et du patois sous le rapport de la prononciation a déjà pu lever quelques difficultés ; d’autres seront aplanies dans l’étude qui va suivre, celle des rapports du patois vosgien avec la langue du moyen-âge.