Correspondance inédite de Hector Berlioz/075

Texte établi par Daniel Bernard, Calmann Lévy, éditeur (p. 227).
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LXXV.

À LOUIS BERLIOZ.


Paris, 27 avril 1855.

Cher Louis,

Je t’écris trois lignes à la course. Je ferai ce que tu veux à partir de la semaine prochaine. L’amiral est venu chez moi avant-hier, je n’y étais pas ; je vais courir après lui.

J’ai été bien malade avant-hier ; j’ai cru que je n’aurais pas la force d’aller jusqu’au bout de mes répétitions. Aujourd’hui je suis un peu mieux ; nous avons fait hier à Saint-Eustache la première répétition d’orchestre[1] avec les six cents enfants. Aujourd’hui je fais répéter l’ensemble de mes deux cents choristes artistes. Cela va marcher. C’est colossal ! Le diable m’emporte, il y a un final qui est plus grand que le Tuba mirum de mon Requiem.

Quel malheur que tu n’entendes pas cela !

Adieu ; sois bien raisonnable, ne gaspille pas ton peu d’argent.

  1. Du Te Deum.