Correspondance inédite de Hector Berlioz/001

Texte établi par Daniel Bernard, Calmann Lévy, éditeur (p. 63-64).


I.

À IGNACE PLEYEL.


La Côte-Saint-André (Isère), 6 avril 1819.
Monsieur,

Ayant le projet de faire graver plusieurs œuvres de musique de ma composition, je me suis adressé à vous, espérant que vous pourriez remplir mon but. Je désirerais que vous prissiez à votre compte l’édition d’un pot-pourri[1] concertant composé de morceaux choisis, et concertant pour flûte, cor, deux violons, alto et basse.

Voyez si vous pouvez le faire et combien d’exemplaires vous me donnerez. Répondez-moi au plus tôt, je vous prie, si cela peut vous convenir, combien de temps il vous faudra pour le graver et s’il est nécessaire d’affranchir le paquet.

J’ai l’honneur d’être, avec la plus parfaite considération, votre obéissant serviteur.

  1. Il s’agit sans doute d’un pot-pourri sur des opéras italiens ; Berlioz avoue en avoir composé plusieurs de ce genre (Voir les premiers chapitres des Mémoires). Cette lettre a été publiée dans le Musiciana de M. Wekerlin.