Correspondance inédite/Avant-propos

Texte établi par J.-Wladimir BienstockE. Fasquelle (p. i-ii).

AVANT-PROPOS


La correspondance de Tolstoï forme une partie considérable de son œuvre. Depuis une vingtaine d’années, en effet, de tous les points du globe on s’adresse au célèbre écrivain, demandant son conseil ou son appréciation, qui sur les problèmes psychologiques les plus subtils, qui sur les questions d’art les plus délicates, qui sur les événements politiques les plus importants, et Tolstoï répond à tous.

Parmi ces réponses, qui pour la plupart présentent un caractère d’intérêt général, beaucoup ont été livrées à la publication, soit par leurs destinataires eux-mêmes, soit par Tolstoï, le plus souvent en gardant l’anonymat à ses correspondants ; mais d’autres, en particulier celles de Ténéromo, etc., que nous donnons ici n’ont pas encore été publiées.

La correspondance de Tolstoï antérieure à sa notoriété comme penseur et philosophe, est moins volumineuse et moins connue ; elle ne présente pas, il est vrai, le même intérêt général, elle est toute simple, toute intime, mais si elle ne nous initie pas aux préoccupations d’ordre moral et religieux qui caractérisent le penseur, elle n’en est pas moins fort intéressante, nous révélant les minimes et multiples soucis de l’homme. Telles sont par exemple les lettres inédites de Tolstoï à Fet qui font partie du présent volume.


J. W. B.


Janvier 1907.