Correspondance de Voltaire/1777/Lettre 9983

Correspondance de Voltaire/1777
Correspondance : année 1777GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 50 (p. 214).

9983. — À M. DE VAINES.
À Ferney, 8 avril.

Le vieux malade de Ferney ressuscite un peu, pour assurer M. de Vaines qu’il est très-affligé d’être à moitié mort sans avoir pu goûter la consolation de vivre pendant quelques jours avec lui et avec ses amis. Il le supplie de vouloir bien lui conserver l’amitié dont il l’a honoré, et de souffrir qu’il mette dans ce paquet ces deux billets, l’un pour M. d’Alembert, l’autre pour M. Marmontel[1].

S’il n’est pas en état d’écrire une longue lettre, il n’en est pas moins attaché à M. de Vaines, et n’en est pas moins sensible à toutes ses bontés.

Je finis mes adieux en cas que je parte, et je serai très-fâché, monsieur, de partir sans avoir pu embrasser un homme aussi aimable et aussi officieux que vous êtes. Me trouverez-vous un apoplectique trop importun, si je m’adresse à vous pour dire à M. Turgot que je lui serai attaché jusqu’à mon dernier moment ? V.

  1. Les lettres 9981 et 9982.