Correspondance de Voltaire/1773/Lettre 8853

Correspondance : année 1773GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 48 (p. 385).
8853. — À M. MARIN[1].
22 mai.

Le vieux malade supplie M. Marin de vouloir bien avoir la bonté de donner cours aux incluses.

J’attends avec bien de l’impatience des nouvelles de cet étrange procès de M. de Morangiés.

Savez-vous qu’un jeune Tronchin, âgé de vingt-six à vingt-sept ans, plus beau que son oncle, beaucoup plus riche, nouvellement marié à une jeune personne encore plus belle et plus riche que lui, vient de se tirer un coup de fusil par-dessous le menton, dans la cervelle ? Les trois balles, qui ont percé son crane, ont fait des trous au plafond. Je ne connais guère de plus terrible exemple.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.