Correspondance de Voltaire/1773/Lettre 8793

Correspondance : année 1773GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 48 (p. 330-331).
8793. — À M. MARIN.
27 mars.

J’ai reçu, mon cher monsieur, ma Déclaration[1] imprimée à Paris. J’ai été fâché de voir : Réponse d’un avocat à l’écrit intitulé, au lieu de Réponse à l’écrit d’un avocat, intitulé, etc.[2]. Cela fait un contre-sens assez ridicule ; mais il faut souffrir ce ridicule, auquel on ne peut remédier.

L’affaire de M. de Morangiés est d’un ridicule bien triste et bien cruel. Il la perdra, quoiqu’il soit démontré qu’il n’a jamais reçu les cent mille écus. Dieu veuille que je me trompe[3] !

  1. Celle qui est tome XXIX, page 25.
  2. Voyez la note, tome XXIX, page 33.
  3. Dans Beuchot, la lettre au même du 10 avril est jointe à cette lettre.

    « On signale dans un catalogue d’autographes une lettre de Diderot à Voltaire, de Paris, 28 mars 1773 ; elle y est ainsi désignée :

    « Charmante épître où il lui demande des nouvelles de sa santé. « Dites-nous que vous vous portez bien afin que le cri de notre joie soit entendu de tous les gueux, de tous les fripons, de tous les maroufles qui s’ennuient de votre éternité, et qu’ils en crèvent de rage… » Il lui envoie les essais poétiques d’un jeune homme, « dont j’ai, dit-il, bonne opinion, parce qu’il est modeste et qu’il est vraiment votre admirateur ». C’est à cette lettre que répond celle de Voltaire à Diderot, du 20 avril, ci-après.