Correspondance de Voltaire/1771/Lettre 8436

Correspondance de Voltaire/1771
Correspondance : année 1771GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 47 (p. 568-569).
8136. — À M. FÉLIX NOGARET[1].
Ferney, 15 décembre.

Mon grand âge, monsieur, et la perte presque entière de ma vue, ne m’ont point empêché de vous lire et d’être infiniment sensible au mérite qui brille dans votre ouvrage. Vous êtes presque le seul qui avez su joindre le goût de la poésie à celui de l’histoire naturelle. Je vous félicite sur ce beau succès dans les deux genres ; mon triste état m’a fait renoncer à l’un et à l’autre : vos talents me servent de consolation.

Voltaire.

  1. Éditeur, H. Beaune.

    — Cette lettre a été imprimée dans un petit livre très-inconnu et intitulé la Terre est un animal, Paris, veuve Lepetit, 1805, in-18, fig. Son auteur, Félix Nogaret, qui prenait le nom d’Aristenète français, avait adressé à Voltaire une épître à Buffon sur l’histoire naturelle avec une lettre d’envoi fort ridicule, que M. Paul