Correspondance de Voltaire/1771/Lettre 8365

Correspondance : année 1771GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 47 (p. 507-508).
8365. — À M. VASSELIER[1].
À Ferney, 13 septembre.

Vous nous envoyez, mon cher correspondant, autant de melons que ma colonie vous adresse de boîtes ; vous êtes trop bon, et ma colonie est bien fatigante.

Voici encore des montres.

Votre peuple ne veut donc plus que des roues et des bûchers ? La pendaison lui est insipide : cela justifie les tragédies à l’anglaise. Pourquoi donc n’a-t-on jamais pu redonner l’Atrée de Crébillon ? C’est qu’il ne suffit pas qu’un spectacle soit atroce, il faut encore que la pièce soit bien écrite et intéressante.

Vous me rendrez, mon cher ami, un très-grand service si vous voulez bien avoir la bonté de nous faire parvenir mille écus d’or d’Espagne, que M. Sherer doit envoyer à la société Valentin, Dalizette et Dufour.

Je vous embrasse de tout mon cœur,

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.