Correspondance de Voltaire/1771/Lettre 8232

Correspondance : année 1771GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 47 (p. 374).
8232. — À M. TABAREAU[1].
4 mars.

J’avoue à M. Tabareau et à M. Vasselier que je suis enchanté de l’édit[2] et du discours de monsieur le chancelier. Je pense que le roi en sera aimé davantage, et que M. de Maupeou sera couvert de gloire. Cependant on dit que, le jour de la publication de cet édit, tous les papiers baissèrent à Paris. Il me semble qu’ils devaient hausser ; mais jurisprudence n’est pas finance. Mais que les actions de la compagnie des Indes soient chères ou bon marché, cela n’empêche pas que monsieur le chancelier n’ait rendu au royaume le service le plus important.

Je vous remercie de toutes vos bontés pour ma colonie. Je ne sais ce que deviendra Versoy. Il n’y a pas d’apparence que j’y voie jamais de ville florissante. Le bibliothécaire espère vous envoyer bientôt le IVe tome des Questions. Aimez toujours un peu le vieil ermite du mont Jura.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.
  2. L’édit établissant six conseils.