Correspondance de Voltaire/1771/Lettre 8225

Correspondance : année 1771GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 47 (p. 369-370).
8223. — DU CARDINAL DE BERNIS[1].

Les garçons bleus et les esprits familiers, mon cher confrère, ne sont pas infaillibles ; on juge mieux des événements en calculant les intérêts et les passions de ceux qui ont le principal crédit. Votre prophétie s’est accomplie en partie le public m’a désiré ; ma bonne fortune sauvera ma tranquillité. Vous savez qu’il est plus difficile et moins glorieux de réparer le mal que de faire le bien. Tenez-vous-en à cette maxime, et ne faites plus pour moi des vœux indiscrets. J’aime et j’admire toujours de tout mon cœur mon cher confrère.

  1. Réponse à la lettre du 13 février, n° 8206.