Correspondance de Voltaire/1770/Lettre 8151

Correspondance : année 1770GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 47 (p. 307).
8151. — À M. DE LA CROIX,
avocat à toulouse.
À Ferney, le 28 décembre.

Votre mémoire pour Sirven, monsieur, est aussi persuasif qu’éloquent. Nous verrons si la justice sera juste. Je puis vous assurer que le public le sera. Qui ne frémirait d’indignation en lisant les conclusions de ce procureur fiscal Trinquet, qui requiert qu’on bannisse du village une famille dûment atteinte et convaincue de parricide ? Ce polisson a trouvé le secret de faire rire de pitié en inspirant de l’horreur.

L’archevêque de Toulouse se défend beaucoup d’avoir persécuté l’abbé Audra. Il dit qu’il avait voulu le servir, et que l’abbé ne voulut jamais entendre à ses propositions.

Agréez, monsieur, les protestations de ma reconnaissance, de mon estime et de mon attachement.