Correspondance de Voltaire/1770/Lettre 7948

Correspondance : année 1770GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 47 (p. 128-129).
7948. — À M. VASSELIER.
6 juillet.

Mon cher correspondant, jamais Tourte n’a habité dans mes terres il vint un jour me prier d’intercéder en sa faveur ; je le renvoyai à M. Hennin, résident à Genève. J’écris à M. Hennin au moment que je reçois votre lettre. Il faut savoir si on a rendu à Tourte ses montres en ce cas, il faut qu’il soit condamné à les remettre au sieur Maroy, auquel elles appartiennent, et c’est à quoi M. Hennin pourrait servir.

Si les montres sont encore confisquées, je pense que Maroy pourrait, avec quelque protection, s’accommoder avec les fermiers généraux. Je présume que cette affaire ne regarde qu’eux, et qu’elle n’est point du ressort de M. le duc de Choiseul. Mettez-moi bien au fait. Toutes les choses auxquelles la bonté de votre cœur s’intéresse intéresseront toujours le mien.

Mille tendres amitiés à M. Tabareau. Je vois que votre fou de Lyon n’aimait pas les têtes puantes ; mais il ne faut pas pour cela donner des coups de couteau à un capucin, car qui tue un capucin pourrait bientôt tuer un homme.