Correspondance de Voltaire/1770/Lettre 7896

Correspondance : année 1770GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 47 (p. 89).
7896. — À M. HENNIN.
Samedi au soir.

Eût étéJe crois que le bon homme Homère
Eût été très-flatté de dîner avec vous.
Mon destin n’est pas fait pour des plaisirs si doux :
Eût étéHélas ! je ne suis que Voltaire.


J’ai voulu m’essayer. J’ai été chez mes enfants[1] à Maconex aujourd’hui, en robe de chambre ; cela ne m’a pas réussi. Je ne puis mettre un justaucorps. Le canon me tuerait ; le dîner encore plus. Ma faiblesse augmente d’heure en heure. Je dînerai bientôt avec Homère dans les champs Élysées. Je présente ma misère et mon respect à madame votre sœur et à monsieur votre beau-frère[2].

  1. M. et Mme Dupuits.
  2. M. et Mme Legendre.