Correspondance de Voltaire/1770/Lettre 7856

Correspondance : année 1770GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 47 (p. 49).
7856. — À M. TABAREAU[1].

Je fais toujours de sincères vœux, dans ce saint temps de Pâques, pour la délivrance de saint Grizel et de saint Billard ; mais je fais encore plus de vœux pour être en état de vous recevoir à Versoy ou à Ferney. Si les nouveaux établissements vous engagent à faire encore quelque voyage dans notre pays, vous y trouverez des amis véritables : car vous êtes aimé partout où vous allez, et surtout de Mme Denis et de frère François.

Je ne sais s’il me serait permis de représenter à monsieur le contrôleur général que c’est mon patrimoine que j’avais mis en rescriptions ; que ce n’est point une affaire de finance, que c’est un bien dont je suis comptable à ma famille, etc. Probablement il ne m’écouterait pas ; ventre affamé n’a point d’oreilles ; il faut en France souffrir et se taire.

  1. Dans l’édition Beuchot, ce billet est daté du 14 avril 1770. Cette date est fausse si celle du billet précédent est exacte. (G. A.)

    Il y a de plus, dans Beuchot, deux paragraphes tirés de la lettre du 28 juin suivant.