Correspondance de Voltaire/1770/Lettre 7856
Je fais toujours de sincères vœux, dans ce saint temps de Pâques, pour la délivrance de saint Grizel et de saint Billard ; mais je fais encore plus de vœux pour être en état de vous recevoir à Versoy ou à Ferney. Si les nouveaux établissements vous engagent à faire encore quelque voyage dans notre pays, vous y trouverez des amis véritables : car vous êtes aimé partout où vous allez, et surtout de Mme Denis et de frère François.
Je ne sais s’il me serait permis de représenter à monsieur le contrôleur général que c’est mon patrimoine que j’avais mis en rescriptions ; que ce n’est point une affaire de finance, que c’est un bien dont je suis comptable à ma famille, etc. Probablement il ne m’écouterait pas ; ventre affamé n’a point d’oreilles ; il faut en France souffrir et se taire.
- ↑ Dans l’édition Beuchot, ce billet est daté du 14 avril 1770. Cette date est fausse si celle du billet précédent est exacte. (G. A.)
Il y a de plus, dans Beuchot, deux paragraphes tirés de la lettre du 28 juin suivant.