Correspondance de Voltaire/1766/Lettre 6528

Correspondance : année 1766GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 44 (p. 455).

6528. — DE M. LE DUC DE NIVERNAIS[1].
Le 3 octobre 1766.

Je reçois, monsieur, la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire le 29 du mois passé, et je me hâte de vous remercier de toutes les choses obligeantes que vous voulez bien m’y dire. Je ferai le meilleur usage qu’il me sera possible du mémoire qui était joint à votre lettre, et je souhaite de tout mon cœur que les dispositions de M. le comte de Saint-Florentin soient actuellement telles que vous me les dépeignez. Je ne suis nullement en état de les faire naître ; mais je ne négligerai rien pour en profiter, et je lui recommanderai les intérêts du sieur d’Espinasse avec zèle. Si j’obtiens ce que vous désirez pour lui, j’aurai l’honneur de vous en informer sur-le-champ ; et si j’ai le malheur de ne pas réussir, comme je le crains bien, vous l’apprendrez suffisamment par mon silence. Je m’estimerais très heureux si je pouvais concourir au succès de quelque chose qui vous intéresse, et je vous supplie, monsieur, d’en être bien persuadé, ainsi que de tous les sentiments avec lesquels j’ai l’honneur d’être, monsieur, etc.

  1. Éditeurs, Bavoux et François.