Correspondance de Voltaire/1766/Lettre 6221

Correspondance : année 1766GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 44 (p. 170).

6221. — À M. LE COMTE D’ARGENTAL[1].
6 janvier.

Mes divins anges, j’ai réfléchi que quelque chanoine de Sainte Geneviève pourrait trouver mauvais qu’on dît que sa sainte n’est pas la protectrice de la France. Il est vrai qu’elle n’est que la patronne de Paris : mais enfin, je ne veux me brouiller avec personne. Voici donc la pièce corrigée que j’ai l’honneur de vous envoyer. Vous m’avouerez que l’auteur de la Henriade n’a pas dû apprendre la nouvelle des cierges portés à la statue d’Henri IV, sans que le cœur lui ait palpité.

Voici un petit imprimé suisse[2] pour vous réjouir, et vous y verrez que le conseil genevois ne doit point du tout être alarmé de ces plaisanteries. Respect et tendresse.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.
  2. La Lettre curieuse de Robert Covelle.