Correspondance de Voltaire/1765/Lettre 6189

Correspondance : année 1765GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 44 (p. 142).
6189. — À M. BEAUMONT-JACOB[1].
À Ferney, 16 décembre.

Je vous envoie, monsieur, le double de votre compte signé de moi. Il n’est pas possible que M. Sahler, ou un autre négociant, vous donne un demi pour cent de commission, outre un demi pour cent d’escompte. Cela ferait douze pour cent par an ; ce qui serait exorbitant et ruineux pour lui.

S’il vous convient, monsieur, qu’on stipule que vous serez toujours payé au bout de trois mois, cela vous fera par an une somme assez honnête. On pourra bien demander qu’il soit permis de vous payer quelquefois au bout de deux mois ; mais je crois que cela sera très-rare. M. Sahler est, je crois, un négociant de Montbéliard, associé du trésorier du comté de Montbéliard et dépendances. Je crois que son principal négoce consiste dans les forges de Montbéliard, et des terres de Franche-Comté. Voilà tout ce que je peux vous en dire pour le présent. Je lui ai écrit. J’attendrai sa réponse, et je serai toujours prêt à vous marquer, monsieur, les sentiments avec lesquels j’ai l’honneur d’être, etc.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.