Correspondance de Voltaire/1765/Lettre 5950

Correspondance : année 1765GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 43 (p. 495-496).
5950. — À M.  DAMILAVILLE[1].
Mars.

Mon cher frère, votre belle âme et celle de votre digne ami M. de Beaumont veulent donc tirer de l’abîme les Sirven, comme elles en ont tiré les Calas. Voici le mémoire des Sirven, avec la copie des pièces. Il faudra dresser une statue à M. de Beaumont, avec le fanatisme et la calomnie sous les pieds. Il faut que j’aie votre portrait pour le mettre dans ce groupe.

J’ai reçu la lettre imprimée ; les gens de bien doivent en être contents, et par conséquent les dents des fripons doivent grincer.

Mes bras s’étendent à cent lieues pour vous embrasser, et mon cœur se joint au vôtre.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François. — Cette lettre, qu’on avait datée du 12 mars, ne peut être antérieure à celle du 15, où Voltaire annonce qu’il va écrire le Mémoire de Sirven, et où il conseille d’imprimer la lettre à Damilaville dont il est parlé ici.