Correspondance de Voltaire/1765/Lettre 5936
5936. — À M. LE COMTE D’ARGENTAL[1].
6 mars.
Mon cher ange, je dois des compliments à M. de Belloy, que vous protégez. Me permettrez-vous de vous les adresser ? Est-il vrai que l’ami Fréron a frisé le For-l’Évêque ? Il me semble que Bicêtre était plus son fait.
Vous ai-je dit combien j’ai été content du mémoire d’Élie de Beaumont ? Que je vous suis obligé, mon cher ange, de l’avoir encouragé ! Vous n’aurez pas peu contribué à la justification des Calas. C’est une action bien méritoire et bien digne de vous.
Un officier suisse fort aimable se charge d’un petit paquet pour vous ; je vous supplierai de le partager avec M. Damilaville.
Respect et tendresse aux anges.
- ↑ Éditeurs, de Cayrol et François.