Correspondance de Voltaire/1764/Lettre 5746

Correspondance : année 1764GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 43 (p. 303).

5746. — À M. BERTRAND.
À Ferney, 24 auguste.

Mon cher philosophe, j’ai rompu. Dieu merci, tout commerce avec les rois ; ainsi je me trouve dans l’impuissance de servir votre parent. C’est la première fois qu’il m’arrive de me repentir de ma philosophie. Heureusement je prévois que vous n’aurez nul besoin de mon secours ; M. de Kat est à portée de vous rendre service, et vous ne manquerez pas d’attestations de vos compatriotes. Un homme de votre nom ne peut être que très-bien reçu. Plaignez-moi de vous être inutile, et conservez-moi une amitié qui est très-utile à l’agrément de ma vie. V.