Correspondance de Voltaire/1764/Lettre 5737

Correspondance : année 1764GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 43 (p. 295-296).

5737. — À M.  ***.
Au château de Ferney, 6 auguste.

Mon âge et mes infirmités, monsieur, ne me permettent pas de répondre régulièrement au lettres dont on m’honore. Je savais, il y a longtemps, l’heureux accouchement de Mme  de Voyer. J’ai été attaché toute ma vie à MM. d’Argenson, M. et Mme  de Voyer étaient faits pour braver des préjugés aussi ridicules que funestes ; et tous nos jeunes conseillers du parlement, qui n’ont point eu la petite vérole, seraient beaucoup plus sages de se faire inoculer que de rendre des arrêts contre l’inoculation. Si vous voyez M. et Mme  de Voyer, je vous prie, monsieur, de leur présenter mes hommages, et d’agréer les sentiments avec lesquels j’ai l’honneur d’être, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.


Voltaire,
gentilhomme ordinaire du roi.