Correspondance de Voltaire/1762/Lettre 5044
5044. — À M. LE COMTE D’ARGENTAL[1].
Au château de Ferney, par Genève, 23 septembre.
Quand j’ai un moment de santé, mes divins anges, j’écris de ma main. Voici par exemple une longue lettre ci-jointe[2], sur laquelle je m’en remets à votre sagesse, et sur laquelle je vous supplie de me faire réponse le plus tôt que vous pourrez.
Je rabote encore un peu Olympie : on n’a jamais fait avec une tragédie. Point de nouvelles encore du factum de Mariette.
Je vous assure qu’Olympie forme un beau spectacle. Tenez, voilà le plan des décorations et du bûcber de Manheim ; amusez-vous de cela, et conservez-moi vos bontés. Pour peu que j’aie de tête et de loisir, je reprendrai Œdipe en sous-œuvre.