Correspondance de Voltaire/1762/Lettre 4925
4925. — À M. DE VOSGE.
Juin[1].
Je prie M. de Vosge d’être persuadé de mon estime et de ma reconnaissance.
Il a rectifié avec beaucoup de goût l’estampe pitoyable qui était à la tête l’Œdipe.
Il pourrait dessiner et graver, s’il le veut bien :
Sophonisbe à qui on présente la coupe de poison ;
Pompée qui, dans Sertorius, brûle les lettres, etc. ;
Don Sanche d’Aragon qu’on veut empêcher de s’asseoir ;
Nicomède qui apaise une sédition ;
Œdipe, suivant le dessin ci-joint ;
La Toison d’or, un dragon et deux taureaux menaçants ;
Othon qu’on proclame empereur, et Galba qu’on tue dans un coin ;
Agèsilas, — Attila, — Surèna, — Pulchèrie, — Tite et Bérénice : supposé qu’on puisse dessiner quelque moment heureux de ces pièces malheureuses.
J’ai l’honneur, etc.
Voltaire.
- ↑ C’est à tort que Beuchot avait classé cette lettre à l’année 1761.