Correspondance de Voltaire/1762/Lettre 4925

Correspondance : année 1762GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 42 (p. 132).

4925. — À M. DE VOSGE.
Juin[1].

Je prie M. de Vosge d’être persuadé de mon estime et de ma reconnaissance.

Il a rectifié avec beaucoup de goût l’estampe pitoyable qui était à la tête l’Œdipe.

Il pourrait dessiner et graver, s’il le veut bien :

Sophonisbe à qui on présente la coupe de poison ;

Pompée qui, dans Sertorius, brûle les lettres, etc. ;

Don Sanche d’Aragon qu’on veut empêcher de s’asseoir ;

Nicomède qui apaise une sédition ;

Œdipe, suivant le dessin ci-joint ;

La Toison d’or, un dragon et deux taureaux menaçants ;

Othon qu’on proclame empereur, et Galba qu’on tue dans un coin ;

Agèsilas, — Attila, — Surèna, — Pulchèrie, — Tite et Bérénice : supposé qu’on puisse dessiner quelque moment heureux de ces pièces malheureuses.

J’ai l’honneur, etc.


Voltaire.

  1. C’est à tort que Beuchot avait classé cette lettre à l’année 1761.