Correspondance de Voltaire/1760/Lettre 4281

Correspondance de Voltaire/1760
Correspondance : année 1760GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 40 (p. 564).

4281. — À M. LE COMTE D’ARGENTAL.
29 septembre.

Voici, je crois, mes dernières volontés, mon adorable ange, car je n’en peux plus. N’allez pas, je vous en conjure, casser mon testament ; faites essayer ce qui a si bien réussi chez moi. Voilà les cabales un peu dissipées, voilà le temps de jouer à son aise. Les comédiens ne doivent pas rejeter mes demandes ; cela serait bien injuste, et me ferait une vraie peine. Aménaïde-Denis vous embrasse. Je me jette aux pieds de Mme Scaliger, Je crois avoir profité de son excellent mémoire. Qu’il est doux d’avoir de tels anges ! Je crois que le démon de Socrate était un ami.