Correspondance de Voltaire/1760/Lettre 4275

Correspondance de Voltaire/1760
Correspondance : année 1760GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 40 (p. 559).

4275. — À M. LE MARQUIS ALBERGATI CAPACELLI[1].
24 septembre.

Dignatevi, mio caro signore, di far indirizzare la mia risposta al Pittor della natura. Non sono sorpreso che il signor don Marcio[2] sia un po maledico. I miei piccioli versi non sono eroici ; ma sono la tenera espressione de’miei sentimenti. Conosco bene la voce della natura ; il valente Goldoni m’ ha insegnato a sentirla.

E capitato al fine il Shaftesbury ? Avete scritto al banchiere Bianchi e Balestrero, a Milano[3] ?

Tout m’avertit, monsieur, que nous sommes trop loin l’un de l’autre ; mais il me semble que mon cœur est auprès de vous. V.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.
  2. Personnage de la comédie de Goldoni, intitulée Bottega del café.
  3. Traduction : Daignez, mon cher monsieur, faire parvenir ma réponse au Peintre de la nature. Je ne suis pas surpris que le seigneur don Marcio soit un peu médisant. Mes petits vers ne sont pas héroïques, mais ils sont la tendre expression de mes sentiments. Je connais bien la voix de la nature, le vaillant Goldoni m’a appris à la distinguer.

    Shaftesbury est-il enfin terminé ? Avez-vous écrit au banquier Bianchi et Balestrero, à Milan ?