Correspondance de Voltaire/1760/Lettre 4257

Correspondance de Voltaire/1760
Correspondance : année 1760GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 40 (p. 538).

4257. — À M. CLOS.
À Ferney, 17 septembre.

Les sentiments que vous avez la bonté de me témoigner, monsieur, me font un grand plaisir ; ils partent d’un cœur pénétré qui aime les arts véritablement, et qui pardonne à mes défauts, en faveur de ces arts que j’ai toujours cultivés. Ils ont fait la consolation de ma vie ; ils en font plus que jamais le charme, puisqu’ils m’attirent des témoignages si vrais de votre sensibilité. Il paraît que vous détestez les cabales infâmes des Fréron ; on ne peut aimer les lettres sans haïr ceux qui les déshonorent ; je suis très-flatté d’être estimé d’un homme qui m’inspire de l’estime.

C’est avec ce sentiment que j’ai l’honneur d’être, monsieur, votre, etc.