Correspondance de Voltaire/1760/Lettre 4179

Correspondance de Voltaire/1760
Correspondance : année 1760GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 40 (p. 453).

4179. — À MADAME D’ÉPINAI.
9 juillet.

Ma belle philosophe, les plaisanteries ne finiront point. Les Comédiens Italiens voulaient jouer l’Écossaise[1] ; les Français la revendiquent, et voilà la Requête du traducteur à Messieurs les Parisiens. Mais, raillerie à part, il faut que le prophète négociateur négocie l’admission de Diderot à l’Académie. Je crois le succès assuré. Quelle belle vengeance de Lefranc de Pompignan et de Joly de Fleury, et de Palissot de Montenoi, et de maître Aliboron, dit Fréron ! J’ai besoin de savoir si le prophète a reçu mon paquet adressé au Palais-Royal[2].

N. B. qu’il faut absolument mettre Diderot de l’Académie. Je viendrai en poste lui donner ma voix, si cela est nécessaire. Je me mets à vos pieds, ma belle philosophe.

  1. Voyez tome V, page 403.
  2. Grimm, comme secrétaire des commandements du duc d’Orléans, y avait un appartement.