Correspondance de Voltaire/1760/Lettre 4100

Correspondance de Voltaire/1760
Correspondance : année 1760GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 40 (p. 358).

4100. — À M. COLINI,
à manheim.
Au château de Tournay, 21 avril.

Sono stato sul punto di fare come il povero Pierron[1]. On m’a dit mort ; cela n’est pas entièrement vrai. Je compte, mon cher Colini, que vous deviendrez nécessaire à Son Altesse électorale. Plus vous l’approcherez, plus elle vous goûtera. Je vous adresse ma lettre pour lui. Je suis encore bien mal ; si mes forces reviennent, j’irai à Schwetzingen. Je ne veux pas mourir sans avoir encore vu le plus aimable et le meilleur des souverains. Il y a un Français, nommé M. de Caux[2], qui a écrit à Manheim à ma nièce. Je porterai, si je peux, la réponse. Je vous embrasse.

  1. Voltaire venait d’apprendre, par Colini, la mort récente de Pierron.
  2. Caux de Cappeval publiait alors, à Manheim, de concert avec l’abbé Règlei et Portelance, la fin de son Journal des journaux, commencé en janvier 1760. Quand il mit au jour (vers juin 1772) sa traduction de la Henriade, en vers latins, il demeurait encore à Manheim, où il est mort, selon Colini. (Cl.)