Correspondance de Voltaire/1759/Lettre 3974

Correspondance de Voltaire/1759
Correspondance : année 1759GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 40 (p. 223).

3974. — À M. TRONCHIN, DE LYON[1].
12 novembre.

Je ne regrette point l’argent que je mets en bœufs et en vaches ; mais je regrette un denier donné aux traitants. Je regrette encore plus l’argent qu’on va employer pour le débarquement. Il faut trois miracles pour qu’il réussisse : le premier, qu’on nous laisse aborder sans nous battre ; le deuxième, qu’on nous laisse dans le pays quelque temps sans nous exterminer ; le troisième, que nous puissions revenir. Ces idées ne sont point plaisantes.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.