Correspondance de Voltaire/1759/Lettre 3814

Correspondance de Voltaire/1759
Correspondance : année 1759GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 40 (p. 67).

3814. — À M. THIERIOT.

Vous êtes un paresseux, comme je le dis fort bien à Mme Belot. Rendez-lui donc cette lettre, mon ancien ami, puisque vous n’avez pas voulu me dire sa demeure. Si vous êtes du voyage de Lyon[1], venez me voir dans le voisinage.

Quid novi ? Où demeurez-vous à présent ? Quel livre a-t-on brûlé ? On dit que vous êtes gras comme un moine. Que devient la petite affaire des jésuites lusitaniens ?

Le roi de Prusse vient de faire imprimer l’oraison funèbre d’un cordonnier[2] : c’est un rare corps.

Bonsoir.

  1. Pour les fêtes données en l’honneur de Louise Élisabeth de France, duchesse de Parme, qui venait voir le roi son père. Ces fêtes se changèrent bientôt en deuil : à peine arrivée à Versailles, cette jeune princesse fut atteinte de la petite vérole, et mourut.
  2. Voyez la note 3 de la page 74 et page 104.