Correspondance de Voltaire/1759/Lettre 3758

Correspondance de Voltaire/1759
Correspondance : année 1759GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 40 (p. 20-21).

3758. — À M. LE COMTE ALGAROTTl.
Aux Délices, 27 janvier.

Tout le peuple commentateur
Va fixer ses regards avides
Sur le grave compilateur
De l’Histoire des Néréides[1] ;
Mais si notre excellent auteur
Voulait publier sur nos belles
Des mémoires un peu fidèles,
Il plairait plus à son lecteur.
Près d’elles il est en faveur,
Et magna pars de leur histoire ;
Mais c’est un modeste vainqueur
Qui ne parle point de sa gloire.


Il Pascali[2] è un traditore come tutti i libraj ; ho niente ricevato da sua parte. Mi accorgo bene che un furbo catolico libraio non ha la minima corrispondenza coi furbi libraj calvinisti ; però i fratelli Cramer di Ginevra sono nomini onesti e di garbo ; ma il vostro Pascali è un briccone, ed io sono arrabbiato contro di lui.

Si jamais, dans vos goguettes, vous vous remettez à voyager, n’oubliez pas de passer par les confins de Genève, où j’ai acquis de belles terres, que je ne dois pas à Argaléon[3]. Vive memor nostri, and let a free man visit a free man.

À jamais votre très-humble, etc.

  1. Allusion au Prospectus d’une introduction à la Néréidologie, composé en plaisantant, par Algarotti, contre les abus de l’érudition.
  2. Libraire de Venise.
  3. Frédéric II. — Voyez la fin de la lettre 3649.