Correspondance de Voltaire/1758/Lettre 3717

Correspondance de Voltaire/1758
Correspondance : année 1758GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 39 (p. 549).

3717. — À M. COLINI.
Aux Délices, 14 décembre.

Mon cher Colini, j’ai encore écrit à monseigneur l’électeur palatin. Point de place vacante ; il faut attendre. J’ai envoyé un ballot qui doit parvenir bientôt à M. Turckeim. Vous pouvez lui dire que ce ballot est pour vous ; je le prie d’en payer les frais. C’est Cramer qui l’a dépêché par les voitures embourbées de Suisse. Il contient trois exemplaires, un pour M. Langhans[1], et deux pour vous. Si les Français, les Autrichiens, les Russes et les Suédois, ne piquent pas mieux leurs chiens, ils ne forceront point la proie qu’ils chassent ; Freytag aura raison, et la peine de M. Langhans sera perdue. Addio, mio Colini.

J’ai acquis deux belles terres en France, dans le pays de Gex, qui est un jardin continuel. Si jamais vous êtes las du Rhin, j’habite toujours près du lac. V.

  1. Ammeister ou premier magistrat de la ville de Strasbourg.