Correspondance de Voltaire/1755/Lettre 3066

Correspondance de Voltaire/1755
Correspondance : année 1755GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 38 (p. 511).

3066. DE LOUIS-EUGÈNE,
prince de wurtemberg.
À Paris, le 27 novembre.

Je viens de recevoir dans le moment, monsieur, cet exemplaire imprimé de la Pucelle. Je me fais un scrupule de l’avoir autrement que par vous. Ainsi, je vous l’envoie tel qu’on me l’a apporté, sans l’avoir fait couper, et, par conséquent, sans l’avoir lu.

Je crois que vous serez convaincu maintenant qu’on vous trompait en vous assurant que j’en avais sept chants. Je ne veux vos ouvrages que par vos mains, et non par celles de vos ennemis, qui ont intérêt à les falsifier.

Je vous prie de m’aimer toujours un peu, et d’être persuadé de la tendre amitié avec laquelle je serai toujours, monsieur, votre très-humble et très-dévoué serviteur,


Louis-Eugène, duc de Wurtemberg.