Correspondance de Voltaire/1755/Lettre 2884

Correspondance de Voltaire/1755
Correspondance : année 1755GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 38 (p. 349).

2884. — À M. LE CONSEILLER TRONCHIN[1].
18 février.

Nous avons donc fait, monsieur, un marché dont tout le monde est content. La chose est assez rare ; mais elle n’est pas difficile avec les personnes de votre nom. Je ne crois pas d’ailleurs que, dans le triste état de ma santé, on puisse trouver mauvais que je m’approche du meilleur médecin de l’Europe comme des plus honnêtes gens.

Vous m’avez établi concierge pendant ma vie. Je tâcherai de ne point dégrader votre maison ; mais j’ai peur que le Rhône ne lui fasse tort, et qu’il ne soit un plus mauvais voisin que je ne suis un bon concierge.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.