Correspondance de Voltaire/1753/Lettre 2547

Correspondance de Voltaire/1753
Correspondance : année 1753GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 38 (p. 16-17).

2547. — À M. GOTTSCHED[1].
Ce 19 d’avril 1753.

Je vous supplie, monsieur, d’ajouter à toutes vos bontés celle d’empêcher absolument Bretkof[2] d’envoyer à Berlin des Akakia avant la foire ; ils y seraient infailliblement saisis. Vous savez d’ailleurs l’aventure de Milius[3].

Empêchez, je vous en conjure, Bretkof de faire cette énorme sottise.

Vous savez qu’il faut absolument que je parte.

Mille tendres respects à vous et à madame.


Voltaire.

À cette lettre est annexé un petit billet avec ces mots :

Monsieur Milius n’est point en Hollande. On dit que Maupertuis l’a fait arrêter en chemin sur une accusation d’affaires d’État. La chose n’est que trop vraisemblable.

M. Godtect[4] est instamment supplié d’empêcher Brettkopf d’envoyer des Akakia à Berlin avant la foire. Ils y seraient infailliblement saisis.

Il peut y envoyer tant de Suppléments[5] qu’il voudra.

  1. Éditeur, H. Beaune.
  2. Le libraire Breitkopf, de Leipsick. Il existe encore dans cette ville une librairie de ce nom (Breitkopf et Härtel).
  3. Milius, l’ami de Lessing.
  4. Gottsched.
  5. Supplément au Siècle de Louis XIV.