Correspondance de Voltaire/1752/Lettre 2478

Correspondance de Voltaire/1752
Correspondance : année 1752, Texte établi par Condorcet, GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 37 (p. 535).

2478. — DE FRÉDÉRIC II, ROI DE PRUSSE
à maupertuis[1].
10 décembre 1752.

Ne vous embarrassez de rien, mon cher Maupertuis. L’affaire des libelles est finie. J’ai parlé si vray à l’hôme, je lui ai si fort lavé la tête que je ne crois pas qu’il y retourne… Je l’ay intimidé du coté de la boursse, ce qui a fait tout lefet que j’en atendais. Je lui ai déclaré enfin nettement que ma maisson devait être un sanctuaire et non une retraite de brigands ou de cellerats distillent des poissons… À présent ne pensez qu’à vos poulmons, et ne sortez pas de votre chambre par le froid présent.

  1. Voltaire et Frédéric, par G. Desnoiresterres, p. 374.