Correspondance de Voltaire/1748/Lettre 1892

Correspondance de Voltaire/1748
Correspondance : année 1748GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 36 (p. 515).

1892. — DU LIEUTENANT GÉNÉRAL DE POLICE[1].
(13 juin.)

Il y a quelque temps, monsieur, qu’on m’avait prévenu du livre que vous m’annoncez dans votre lettre d’hier, et auquel on m’avait dit que vous ne donniez pas votre approbation. Je fis avertir alors les officiers de la librairie pour y veiller. À présent que vous me marquez qu’il paraît, quoique je n’en aie point vu, je vais prendre quelques voies pour tâcher de découvrir le fait, et y mettre ordre, s’il est possible. Si, de votre côté, vous apprenez quelque chose, faites-m’en part, souhaitant fort de concourir avec vous pour séquestrer un ouvrage aussi scandaleux. Le sieur Beauchamp, dont vous me parlez, n’est point à Paris depuis six mois, et par conséquent a perdu le fil de l’histoire. Je suis, etc.

  1. Éditeur, Léouzon Leduc.