Correspondance de Voltaire/1748/Lettre 1887

Correspondance de Voltaire/1748
Correspondance : année 1748GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 36 (p. 510-511).

1887. — DE STANISLAS[1],
roi de pologne, duc de lorraine et de bar.
À Lunéville, le 17 mai.

J’ai cru, mon cher Voltaire, jusqu’à présent, que rien n’était plus fécond que votre esprit supérieur ; mais je vois que votre cœur l’est encore plus. J’en reçois des marques bien sensibles ; j’aime son style au delà du style le plus éloquent. Je veux tâcher de me mettre au niveau, en répondant à vos sentiments par ceux que votre incomparable mérite m’a inspirés, et par lesquels vous me connaîtrez toujours tout à vous, et de tout mon cœur,

Stanislas, roi.

  1. Stanislas Leckzinski, beau-père de Louis XV, était né en 1682, et mourut en 1706 ; voyez ce que Voltaire en dit dans ses Mémoires, et tome XVI, page 202.