Correspondance de Voltaire/1747/Lettre 1859

Correspondance de Voltaire/1747
Correspondance : année 1747GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 36 (p. 482-483).

1859. — À M. MOREAU[1].
Mercredi (11 janvier 1747).

Souffrirez-vous, monsieur, que l’avocat Mannory ait l’insolence de faire réimprimer dans son plaidoyer les mêmes libelles diffamatoires qui ont été condamnés à être lacérés ? a-t —il jamais eu rien de plus scandaleux ? Je ne sais pas comment il faut m’y prendre pour réprimer de pareilles prévarications mais vous êtes avocat du roi, monsieur votre père est procureur du roi, et vous pourriez en parler au ministre. J’ose attendre cette grâce de vos bontés et de votre juste indignation. Je vous supplie d’être persuadé de ma tendre reconnaissance. V.

  1. Voltaire contre Travenol, par H. Beaune, 1869. Autographe de la collection Sohier.