Correspondance de Voltaire/1746/Lettre 1823
Correspondance de Voltaire/1746
1823. — À MADAME LA COMTESSE DE VERTEILLAC.
À Paris, ce 30 mai.
Il est très-vrai, madame, que, si mon goût décidait de ma conduite, il y a longtemps que je vous aurais fait ma cour. Je n’ai reçu que des paquets de M. le cardinal Querini, et il y a plus de trois ans que je n’ai des nouvelles de M. Maffei. J’ai reçu une Mérope, mais c’est une traduction hollandaise[1] de ma tragédie jouée à Amsterdam. Voilà, madame, toutes les nouvelles que j’ai des Méropes. J’ai demandé aux gens de Mme du Châtelet et aux miens s’ils n’avaient point reçu de paquet ; on ne m’a donné aucun éclaircissement. J’aurai l’honneur de venir vous assurer de mon profond respect.
Voltaire.
- ↑ Cette traduction, publiée en 1746, est de Jean Feitama, neveu de Sibrand Feitama, traducteur de la Henriade, de Brutus, et d’Alzire, né à Amsterdam en 1694.