Correspondance de Voltaire/1745/Lettre 1763

Correspondance de Voltaire/1745
Correspondance : année 1745GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 36 (p. 396).
1763. — À M. LE MARQUIS D’ARGENSON,
ministre des affaires étrangères.
Du 29, mardi matin[1].

Voici, monseigneur, ce que je viens de jeter sur le papiers[2]. Je me suis pressé, parce que j’aime à vous servir, et que j’ai voulu vous donner le temps de corriger le mémoire.

Je crois avoir suivi vos vues : il ne faut point trop de menaces. M. de Louvois irritait par ses paroles ; il faut adoucir les esprits par la douceur, et les soumettre par les armes.

Vous n’avez qu’à m’envoyer chercher quand vous serez à Paris, et vous corrigerez mon thème ; mais vous ne trouverez rien à refaire dans les sentiments qui m’attachent à vous.

  1. En 1745, le mardi n’est tombé le 29 d’un mois qu’une seule fois, et c’était en juin. Cette lettre à M. d’Argenson doit donc être du mercredi 29 septembre. (B.)
  2. À cette lettre étaient jointes les Représentations aux États-Généraux, dont il est parlé dans une note de la page précédente.