Correspondance de Voltaire/1745/Lettre 1716

Correspondance de Voltaire/1745
Correspondance : année 1745GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 36 (p. 353).

1716. — DE VAUVENARGUES.
À Aix, ce 30 avril 1745.

Je ne vous dirai pas, monsieur, sic raro scribis, etc. ; mais j’irai vous demander réponse de vive voix : cela vaudra mieux. Recevez cependant ici mes compliments sincères sur les grâces que le roi vous a faites. Je désire, monsieur, qu’il fasse encore beaucoup d’autres choses qui méritent d’être louées, afin que votre reconnaissance honore toujours la vérité. Vous me permettez bien de prendre cet intérêt à votre gloire.

Je suis bien aise d’avoir parlé comme Horace pensait quelquefois. Je vous prie cependant de croire, quoique ce soit une chose honteuse à avouer, que je ne pense pas toujours comme je parle. Après cette petite précaution, je crois que je puis recevoir les louanges que vous me donnez sur l’amitié. Celle que je prends la liberté, monsieur, d’avoir pour vous, me rendra digne un jour de votre estime.

Vauvenargues.