Correspondance de Voltaire/1745/Lettre 1708

Correspondance de Voltaire/1745
Correspondance : année 1745GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 36 (p. 349).

1708. — À M. LE MARQUIS D’ARGENSON[1].
20 mars, samedi au soir.

Vous n’êtes jaloux que de faire du bien, et il y a peut-être des personnes qui sont un peu jalouses des fonctions de leur département. J’ai donc recours encore à vos bontés, monseigneur, pour vous supplier non-seulement d’encourager le roi, mais d’encourager aussi M. de Maurepas à terminer l’affaire qui me regarde[2], et à ne pas la faire à moitié. Je vous devrai le bonheur de ma vie ; mais je vous le dois encore bien davantage, pour la permission que vous m’avez toujours donnée de profiter des charmes de votre société et des agréments d’un esprit conduit par le meilleur cœur du monde : aussi vous savez si je vous suis attaché, et si mon tendre et respectueux dévouement dépend le moins du monde de la fortune.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.
  2. C’est-à-dire à lui faire avoir son brevet d’historiographe. On le lui délivra le 1er avril.