Correspondance de Voltaire/1744/Lettre 1683

Correspondance de Voltaire/1744
Correspondance : année 1744GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 36 (p. 329).

1683. — À M. LE MARQUIS D’ARGENSON,
ministre des affaires étrangères.
Ce 7 décembre.

M. de Schmettau[1] vient de me montrer un petit imprimé intitulé Lettre d’un ami à votre ennemi Bartenstein. Il a grande raison de vouloir que cet écrit soit rendu public. Je soupçonne M. Spon, ministre de l’empereur auprès du roi de Prusse, d’en être l’auteur ; mais de quelque main qu’il parte, je vais le faire imprimer sur la parole que M. de Schmettau m’a donnée que vous le trouverez bon, et sur la confiance que j’ai, en le lisant, qu’il fera un très-bon effet.

Si vous pouviez me faire envoyer la Déduction en faveur des droits de l’empereur à la succession des États héréditaires, je serais plus en état de travailler aux choses auxquelles vous permettez que je m’emploie.

Adieu, monseigneur ; tôt ou tard on aura la paix, et votre ministère sera probablement bien glorieux. Vous savez si je m’y intéresse.

  1. Le comte de Schmettau (Samuel). Ce fut lui que Frédéric chargea, vers le commencement de septembre 1744, d’annoncer à Louis XV qu’il marchait sur Prague.